Oui, il arrive que le Petit Chaperon quitte la forêt et se retrouve sur un territoire un peu moins sauvage,
quoi que…
J’ai écrit ce texte à Berlin, dans le contexte suivant:
un petit village vaudois, entouré de vignes et faisant partie du périmètre protégé Lavaux-Patrimoine mondial de l’UNESCO s’est mis en tête qu’on pouvait parfaitement sacrifier une grande parcelle de vignes communales – en l’occurrence le Clos historique de Châtonneyre qui donne son nom au vin – afin de la bétonner.
Officiellement, au nom du bien public, en l’occurrence celui des personnes âgées et des enfants en âge pré-scolaire.
Officiellement encore, au nom de l’intérêt commun qui exigerait que quelques ceps de vigne ne pèsent rien face à cette superbe opération immobilière – jamais désignée sous ce nom – censée réunir des chérubins en crèche et des grands-mamans et grands-papas en EMS…
Tout un programme!
Bonne lecture!
L’illustration est signée Giulia Ferla
Le Petit Chaperon rouge dans les vignes
